Je ne suis pas mort

Etudiant maghrébin d’origine modeste, Yacine n’en mène pas moins de brillantes études de sciences politiques. Il se lie d’amitié avec Richard, son professeur de philosophie politique. Celui-ci va même jusqu’à lui obtenir un stage prestigieux à l’Elysée. L’avenir semble tracé pour le jeune homme jusqu’au jour où Richard meurt. Un changement étrange se produit alors chez Yacine. Persuadé que l’esprit de son mentor a investi son corps, il tente de convaincre tout le monde que Richard n’est pas mort et vit en lui.

Ancien collaborateur d’André Techiné, Mehdi Ben Attia assume pleinement cette influence pour son second long-métrage, trois ans après Le Fil. Il y mêle habilement le fantastique, le thriller psychologique et la fable sociale sur l’intégration et l’égalité des chances. Il est également servi par l’interprétation nuancée de son acteur principal, Mehdi Dehbi (Le Fils de l’autre avec Emmanuelle Devos), dont le magnétisme n’a d’égal que le pouvoir d’ambiguïté.