Ma vie ma gueule

Bienvenue aux inadaptés à la vie conventionnelle. Le personnage principal, joué par Agnès Jaoui, est d'emblée décalé et les circonstances l'enfoncent un peu plus. Plutôt qu'un film, c'est une illustration pour psychiatres, psychologues... ! J'aime bien Agnès Jaoui mais pas dans ce 🎥 Un bâillement libérateur à la fin, attendue avec impatience.

Un film profondément ennuyeux malgré l'interprétation de qualité d'Agnes Jaoui ... on suit les errances d'une femme d'âge mur, qui hantée par la mort, fait le bilan de sa vie sur tous les plans...

Interprétation touchante et juste d'Agnès Jaoui, toute en subtilité. Si tant est que l'on se soit trouvée confrontée au sentiment de solitude, d'abandon, d'inutilité qu'un âge "avancé" peut générer, on ressent bien le décalage sociétal qui conduit à un mal être, à une dépression latente ou avérée. Et parfois, au hasard de rencontres ou de "signes", avec une volonté de rebondir, de se battre, renaît le goût pour la vie, l'envie de se retrouver, quelquefois différemment.
Chapeau Lady Bichette !

Film difficile car le sujet est difficile à traiter. On ne peut pas en sortir léger et on est touché au plus profond de soi même si on refuse de l'admettre. C'est formidablement orchestré et parfaitement joué par les actrices et les acteurs. Madame Jaoui est juste et elle nous touche. Elle a ce grain de folie nécessaire et comme toujours elle sait porter les personnages qu'elle interprète.
Sophie Fillières va nous manquer terriblement parce qu'elle apportait beaucoup au cinéma d'auteur.

Film posthume de la réalisatrice Sophie Fillières (Arrête ou je continue en 2014), Ma Vie, ma gueule demeure conforme à son univers fantasque et décalé. Elle aborde par la marge et une apparente légèreté des sujets souvent graves. Il s'agit ici d'un portrait de femme au bord de la dépression.
Ayant pris l'habitude de parler toute seule, face à son miroir, Barberie Bichette est à la dérive de son travail, de ses deux enfants et de sa famille. La désynchronisation grandissante avec le réel se manifeste dans les détails, les absences et les oublis. Le récit est ainsi constitué de vignettes successives, sans lien direct, créant un trouble ou un inconfort pour le spectateur.
Ma vie, ma gueule obéit à son propre parcours à l'image de son héroïne capée de manière magistrale par Agnès Jaoui (de tous les plans), sorte de parente lointaine de la grande Gena Rowlands.
Pour fantasque et éparpillé, sinon décousu, qu'il soit, le récit engendre une poignante mélancolie dans une ambiance parfois cotonneuse où la perspective de la mort et de la disparition finit par se dessiner dans la lande écossaise.
L'ultime œuvre de Sophie Fillières mérite la maturation et le recul pour s'inscrire dans la mémoire émotionnelle, ce qui la rend d'autant plus précieuse et originale.

Le film est très triste, chaotique, trop long. Agnès Jaoui joue bien mais on a presque pitié d’elle… tant c’est laborieux et longuet. Un film tombeau puisque la réalisatrice vient de disparaître. A voir pour tomber dans la nostalgie de l’âge.