Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère...

Pierre Rivière, fils de fermiers normands, égorgea le 3 juin 1835 sa mère, sa sœur Victoire et son frère Jules à coups de serpe. Après son crime, le jeune homme s’enfuie et erre pendant plusieurs semaines dans les bois, se nourrissant de racines et de baies, puis il se laisse volontairement arrêter. Qu’est-ce qui a bien pu conduire ce garçon effacé, aîné des enfants Rivière, à commettre un tel acte ? Le criminel et divers témoins reviennent sur l’histoire de la famille Rivière. Dans un premier temps, le coupable déclare avoir agit sous le commandement de Dieu afin de soulager son père de la tyrannie de sa mère. Puis le jeune homme se ravise et commence la rédaction d’un mémoire retraçant l’histoire de sa famille : il dresse le portrait d’une mère avare et hystérique qui ne cessa de dépouiller son mari.

Tiré d’un fait divers et interprété par des acteurs non professionnels, Moi, Pierre Rivière ressort en salles suite à la récente sortie du documentaire de Nicolas Philibert, Retour en Normandie, qui revient sur les traces du tournage du film de René Allio. Le film s’inspire des carnets écrits par Rivière dans sa cellule et de l’ouvrage collectif dirigé par Michel Foucault qu’il inspira.