Paranoid Park

Lycéen aux cheveux longs et aux vêtements larges, Alex n’a pas seulement le look du parfait skater, toutes ses pensées sont tournées vers le skate : son appréhension du monde, ses fantasmes semblent entièrement portés par les mouvements et envolées de sa planche à roulettes, qui le laisse la plupart du temps la tête dans les nuages et le rendent quasiment indifférent à sa petite amie, même quand celle-ci lui propose de coucher avec elle. Visiblement, Alex préfère s’envoyer en l’air d’une tout autre façon. Un jour, l’adolescent décide de se rendre avec l’un de ses amis à Paranoïde park, lieu de pratique du skate, réputé mal famé, qui a toujours intimidé Alex. Totalement fasciné par cet endroit, Alex y retourne seul, une nuit. Cette même nuit, un crime est commis.

Adapté d’une nouvelle de Blake Nelson, Paranoid Park renoue avec les thèmes abordés dans Elephant. Encore une fois, Gus Van Sant dynamite gracieusement les lois de la pesanteur et du temps, pour nous plonger au cœur d’un monde adolescent aux repères éclatés et aux écarts aussi planants que dangereux.