Une journée

Une journée, une famille qui vit dans la banlieue de Genève. À l’aube, Serge croit commettre un crime en heurtant quelqu’un avec sa voiture. À midi, il fait l’amour avec Mathilde dans la chambre qu’il partage avec son épouse Pietra. Celle-ci découvre leur fils dans le désarroi le matin, qui se badigeonne du yaourt sur le visage. Quelques heures après, elle se heurte la tête contre une vitre. Quelques heures après, elle se découvre trahie et décide de tout laisser tomber. Vlad, 8 ans, dit pour la première fois « je t’aime » et assiste à l’écroulement de sa famille qu’il essaye vainement de sauver. Dans ce puzzle familial, tous les trois se cherchent sans jamais se croiser. Le soir, Serge est au comissariat ; Vlad, lui, embrasse pour la première fois une femme plus âgée, tandis que sa mère s’aprête à prendre un avion pour abandonner cette vie qui lui échappe…

Troisième long métrage pour le cinéma de Jacob Berger, 1 journée a été co-écrit avec Noémie Kocher, également actrice et compagne du réalisateur. Réduisant l’unité temporelle de son intrigue à une journée, Jacob Berger nous livre une sorte de chronique de la vie ordinaire : des évènements extraordinaires remplacent un cadre familial bien défini, sans que les personnages aient l’air de comprendre comment leur existence s’articule. Multipliant les points de vue, le réalisateur diffère leurs perceptions avec un regard attentionné et délicat. La force de quelques scènes et de quelques images ne va pas sans une certaine poéticité.