[expo] James Cameron à la Cinémathèque : L’invention des mondes
Le réalisateur de Titanic et d’Avatar est à l’honneur jusqu’à début 2025 d’une grande exposition à la Cinémathèque française qui plonge dans la fabrication de ses films et leurs grandes thématiques.
Si depuis près de trois décennies ses films se sont faits aussi rares que propres à créer l’événement par leurs innovations et leur démesure, c’est dans une exposition que l’on retrouve cette année James Cameron. Alors qu’il faudra encore attendre la fin de l’année 2025 pour découvrir le troisième volet de sa saga Avatar, le cinéaste canadien dévoile ses archives à la Cinémathèque française dans un parcours qui fait également la part belle aux dispositifs technologiques et à l’immersion.
La création par le dessin
C’est toutefois par la modestie du dessin, pratique dans laquelle James Cameron se révèle particulièrement doué dès le plus jeune âge, que s’ouvre l’exposition. Nourri par les comics et les romans de science-fiction, il laisse libre cours à son imagination pour développer ses visions sur le papier, bien avant de les traduire à l’écran. Grâce à ses talents, il pénétrera ainsi dans le milieu du cinéma, en concevant des affiches puis en devenant chef décorateur dans l’usine à films de Roger Corman. Essentiel dans son rapport à la création, qu’elle soit cinématographique ou technique, le dessin occupe une large place dans le parcours, montrant notamment les fameux croquis de Jack dans Titanic réalisés de la main même du cinéaste.
Le goût de l’inconnu
Marqué par les progrès technologiques et le dépassement des possibles et des frontières, le cinéma de James Cameron traduit une fascination pour le rapport de l’homme à la machine, à l’image de Terminator. Extraits, documents et accessoires permettent de saisir l’importance de cet aspect tout comme la manière de concevoir les effets spéciaux. Se révèle aussi Xenogenesis, un premier long métrage de science-fiction jamais réalisé mais néanmoins fondateur. Celui-ci introduit au goût de James Cameron pour l’exploration de l’inconnu, qu’il réside au sein du cosmos ou des profondeurs marines dans lesquelles le réalisateur s’est lui-même engouffré avec entre autres Abyss et Titanic. Quant aux créations de la Reine d’Aliens ou des Na’vis et de leur planète Pandora dans Avatar, elles illustrent, grâce à des croquis et modèles, l’attention portée à l’élaboration de créatures et d’autres mondes. Ceux-là même qui peuplent l’imaginaire fécond d’un cinéaste qui n’a pas cessé de nous éblouir.
Exposition L'Art de James Cameron à la Cinémathèque française, à découvrir jusqu'au 5 janvier 2025
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