Françoise Pétrovitch au Musée de la Vie Romantique : Je t’aime, moi non plus

Une collection d’œuvres explorant le sentiment amoureux et la fin de celui-ci, en proposant des instantanés et des paysages fantasmés.
Aimer. Rompre. Que se passe-t-il, entre les deux ? C’est à cette question aux mille réponses que Françoise Pétrovitch propose des pistes, sous forme de tableaux souvent monochromes, résolument modernes, et pourtant intemporels. Intemporels, parce que la plasticienne peint des situations millénaires. Il y a la tête reposée de cette fille sur l’épaule de ce garçon, les yeux fermés. Il y a cette jeune femme, peinte d’un camaïeu de rose entièrement, son chien sur les genoux, abandonné à la tendresse de sa maîtresse.
La quarantaine d’œuvres exposées - entre dessins, peintures, huiles sur toile, sculptures…-, dont certaines créées spécifiquement par l’artiste pour le Musée de la Vie Romantique, naviguent entre l’amour et la rupture sans les nommer. À la place, tout le théâtre qui se déroule dans l’entre-deux. Souvent, sur les toiles aux traits fins de Françoise Pétrovitch, de jeunes adultes. Leurs visages sur le qui-vive, propre à l’état passionnel, leurs positions tendues, signes de l’inquiétude du début de l’amour, remplissent les allées du Musée de la Vie Romantique. Les couleurs vives, pop, contrastent avec ce lieu sublime et bien loin de la modernité apparente affichée par « Aimer, rompre » : une rencontre des extrêmes sciemment pensée par l’institution, dans une volonté d’ouvrir sa programmation au contemporain.
L’amour, l’amour, l’amour
Pari réussi. Les œuvres de Françoise Pétrovitch se marient à merveille avec leurs hôtes : sous le pinceau de la peintre, George Sand devient personnage contemporain. Les lavis d’encre sur papier émerveillent, captent le regard immédiatement en déployant des pays imaginaires, où se déroulent peut-être des histoires d’amour fantasmagoriques. Et ces grands formats, portraits d’adolescents : qui d’autre pour représenter la joie et la douleur folles d’aimer… et de rompre ?
Exposition Françoise Pétrovitch : Aimer, rompre au Musée de la Vie Romantique, à découvrir jusqu'au 10 septembre 2023
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