Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Théâtres Théâtre contemporain Pièces de théâtre

Genre : Théâtre contemporain
Lieu : Théâtre des Bouffes du Nord, Paris 10e
Festival : Festival d'Automne à Paris
Date de début : 7 octobre 2022
Date de fin : 30 octobre 2022
Durée : 2h30

Programmation : Dates et horaires : cet évènement est désormais terminé

Pour le confort et la santé de tous, merci de respecter les consignes sanitaires mises en œuvre par les lieux culturels : présentation d'un "pass sanitaire", port du masque, usage de gel hydroalcoolique et distanciation physique.

Présentation

Cette famille tue des fascistes. C’est une tradition suivie, sans exception, par chaque membre de la famille depuis plus de 70 ans. Aujourd’hui, ils se réunissent dans une maison à la campagne, au sud du Portugal, près du village de Baleizão. Une des plus jeunes de la famille, Catarina, va tuer son premier fasciste, kidnappé pour l’occasion. C’est un jour de fête, de beauté et de mort. Cependant, Catarina est incapable de tuer ou refuse de le faire. Un conflit familial éclate…

L'auteur et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues signe ici un nouveau spectacle. Sous des allures de comédie familiale à l'humour noir, cette pièce pose de nombreuses questions. Qu’est-ce qu’un fasciste ? Y a-t-il une place pour la violence dans la lutte pour un monde meilleur ? Pouvons-nous violer les règles de la démocratie pour mieux la défendre ? Il convoque en parallèle la figure de Catarina Eufémia, journaliste militante assassinée en 1954 à Baleizão pendant la dictature fasciste.

Le spectacle Catarina et la beauté de tuer des fascistes est référencé dans notre rubrique Pièces de théâtre.

Derniers avis sur le spectacle : Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Avis publié par Cellié le 1er novembre 2022

Quel projet politico-artistique Tiago Rodrigues poursuit-il ? Catarina permet de douter d’un quelconque schéma démocratique sous-jacent à l’écriture, il est l’auteur, et de toute filiation avec Brecht, souvent cité dans le spectacle avec ironie. En tout cas il nous apparait que sa mise en scène ne relève pas du théâtre épique et ne fait que s’enchevêtrer des propos sentencieux sur le fascisme qu’égrène cette famille unie par un destin collectif meurtrier. Depuis une agression fasciste à l’égard d’une ancêtre à l’époque de Salazar, dictature d’une trentaine d’année qui a déployé un système social du contrôle, de la suspicion généralisée, de la violence institutionnelle, de la régulation des mœurs… Mais dans l’histoire familiale ça n’est pas l’agression en tant que telle qui est l’offense majeure, c’est la passivité des témoins, même ceux qui devraient se sentir impliqués. Et c’est là que TR prétend placer son estoc au cœur même du public.
L’humour noir de la situation, la réitération d’un assassinat annuel dédié aux fascistes, est plutôt un bon point théâtral et les personnages s’ébrouent dans une fraternité poétique baignée par la symphonie des hirondelles désormais sédentarisées. C’est d’un bucolisme de premier niveau !
La dernière fille a été cette année chargée du rapt et doit commettre son premier assassinat, dans la tradition familiale où chacun a accompli son devoir meurtrier. Au dernier moment elle refuse… pour se faire reconquérir par sa mère qui lui ressort les arguments, et la convainc de la nécessité du dogme justicier. Finalement, le fachiste sera épargné grâce à la mort soudaine de ses tortionnaires.
Jusqu’ici la pièce est assez dynamique dans un décor bipolaire, une grande table prête pour un repas dominical bien arrosé et une sorte d’abri de jardin qui sert de cache d’armes et de geôle.
Malheureusement, la pièce part en vrille avec un discours incantatoire d’extrême droite qui dure, dure avec une option de mise en scène qui échappe au public puisqu’au bout de 5 mns, il a compris que le fasciste, silencieux pendant 2h15, était bien celui qu’on croyait dès son apparition sur scène, un coupable aspirant à un ordre nouveau basé sur l’intolérance, l’exclusion, la haine de la différence etc. Bref symboliquement, il méritait bien le sort programmé...

Principaux artistes liés à l'événement

Tiago Rodrigues : au théâtre, Tiago Rodrigues est à l'affiche de Chœur des amants (texte, mise en scène - Espace Marcel-Carné) en 2024, Iphigénie (texte - L'Onde) en 2024, Dans la mesure de l'impossible (texte, mise en scène - Maison des Arts de Créteil) en 2024 ou encore Tristesse et joie dans la vie des girafes (texte - Théâtre du Rond-Point) en 2024.

Rui Silva : au théâtre, Rui Silva est à l'affiche de On pose ça où ? (Théâtre Déjazet) en 2018, Le Mariage nuit gravement à la santé (Théâtre La Boussole) en 2016 ou encore Braquage de branques (Théâtre Les Feux de la Rampe) en 2016.

Isabel Abreu : au théâtre, Isabel Abreu est à l'affiche de La Cerisaie (interprétation - Odéon - Théâtre de l'Europe) en 2022, Sopro (interprétation - Espace 1789) en 2020 ou encore Catarina et la beauté de tuer des fascistes (Théâtre des Bouffes du Nord) en 2020.

Beatriz Maia : au théâtre, Beatriz Maia est à l'affiche de Sopro (Espace 1789) en 2020 ou encore Catarina et la beauté de tuer des fascistes (Théâtre des Bouffes du Nord) en 2020.

Marco Mendonça : au théâtre, Marco Mendonça est à l'affiche de Sopro (Espace 1789) en 2020 ou encore Catarina et la beauté de tuer des fascistes (Théâtre des Bouffes du Nord) en 2020.

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Partenaire

Coordonnées du lieu

Théâtre des Bouffes du Nord

Adresse : 37 bis bd de la Chapelle 75010 Paris 10e
Réservation : 01.46.07.34.50
Site web : www.bouffesdunord.com

Transports

Métro : La Chapelle (2)
RER : Gare du Nord (B / D), Magenta (E)
Bus : Philippe de Girard (45 / 48), Gare du Nord (35 / 38 / 39 / 43 / 45 / 48 / 91 / 302 / B / N43 / N140 / N143), Cail - Demarquay (35 / 38 / 45 / 48 / 302 / N43), Saint-Bruno (302), La Chapelle (NEY-FLA)
Transilien : Gare du Nord (H / K)

Plan d'accès

Théâtre des Bouffes du Nord - Paris 10e
37 bis bd de la Chapelle

1 avis sur Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Avis publié par Cellié le 1er novembre 2022

Quel projet politico-artistique Tiago Rodrigues poursuit-il ? Catarina permet de douter d’un quelconque schéma démocratique sous-jacent à l’écriture, il est l’auteur, et de toute filiation avec Brecht, souvent cité dans le spectacle avec ironie. En tout cas il nous apparait que sa mise en scène ne relève pas du théâtre épique et ne fait que s’enchevêtrer des propos sentencieux sur le fascisme qu’égrène cette famille unie par un destin collectif meurtrier. Depuis une agression fasciste à l’égard d’une ancêtre à l’époque de Salazar, dictature d’une trentaine d’année qui a déployé un système social du contrôle, de la suspicion généralisée, de la violence institutionnelle, de la régulation des mœurs… Mais dans l’histoire familiale ça n’est pas l’agression en tant que telle qui est l’offense majeure, c’est la passivité des témoins, même ceux qui devraient se sentir impliqués. Et c’est là que TR prétend placer son estoc au cœur même du public.
L’humour noir de la situation, la réitération d’un assassinat annuel dédié aux fascistes, est plutôt un bon point théâtral et les personnages s’ébrouent dans une fraternité poétique baignée par la symphonie des hirondelles désormais sédentarisées. C’est d’un bucolisme de premier niveau !
La dernière fille a été cette année chargée du rapt et doit commettre son premier assassinat, dans la tradition familiale où chacun a accompli son devoir meurtrier. Au dernier moment elle refuse… pour se faire reconquérir par sa mère qui lui ressort les arguments, et la convainc de la nécessité du dogme justicier. Finalement, le fachiste sera épargné grâce à la mort soudaine de ses tortionnaires.
Jusqu’ici la pièce est assez dynamique dans un décor bipolaire, une grande table prête pour un repas dominical bien arrosé et une sorte d’abri de jardin qui sert de cache d’armes et de geôle.
Malheureusement, la pièce part en vrille avec un discours incantatoire d’extrême droite qui dure, dure avec une option de mise en scène qui échappe au public puisqu’au bout de 5 mns, il a compris que le fasciste, silencieux pendant 2h15, était bien celui qu’on croyait dès son apparition sur scène, un coupable aspirant à un ordre nouveau basé sur l’intolérance, l’exclusion, la haine de la différence etc. Bref symboliquement, il méritait bien le sort programmé...

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