Chez Gino

Gino est installé à Bruxelles depuis vingt ans. Il tient une pizzeria et ses journées coulent paisiblement… Jusqu’au jour où il découvre que son oncle, un grand parrain de la mafia italienne, est sur le point de mourir. Pour toucher sa part d'héritage, Gino doit prouver qu’il a honoré sa lignée. Avec son épouse Simone, le pizzaïolo fait alors appel aux services d’un réalisateur. L’idée, c’est de produire un faux documentaire où Gino et les siens seraient présentés comme les plus grands truands de leur région. Bientôt, les limites entre la fiction et la réalité deviennent moins nettes, le pizzaïolo se prend de plus en plus pour un mafieux. Persuadé d’avoir affaire à un nouveau concurrent, le vrai parrain du coin exige lui aussi des explications…

Samuel Benchetrit est un réalisateur cinéphile, qui se plait à multiplier les hommages et les références à d’autres cinéastes. Dans J’ai toujours rêvé d’être un gangster, Benchetrit se réappropriait le comique un peu absurde de Jim Jarmush, avec un humour léger et décalé. Son nouveau long métrage évoque l’âge d’or du cinéma italien (Scola, Fellini, Risi) et confirme la personnalité du cinéaste. Benchetrit assure lui-même le rôle du réalisateur qui produit le faux documentaire. Ce film à l’intérieur du film lui permet de nous livrer un hommage au Septième Art : comment transformer un pizzaïolo en mafieux, comment inventer une fausse réalité ?