Le Ciel tourne

En Castille, le village de Aldealsenor qui comptait 400 habitants au début du XXème siècle n’en dénombre aujourd’hui que 14. Native de cette localité qu’elle a quittée à l’âge de trois ans, Mercedes Alvarez y est revenue pour filmer les paysans qu’elle avait connus, le plus jeune d’entre eux atteignant maintenant la soixantaine. Entre l’art du jardinage et le survol des avions en partance pour l’Irak, la transformation du château en hôtel de luxe, l’installation des éoliennes, les colleurs d’affiches électorales ne s’arrêtant là que quelques minutes et les livraisons aléatoires du boulanger, la vie continue, drôle et parfois poignante, comme un écho à la mémoire collective.

Mercedes Alvarez a, bien entendu, réalisé Le ciel tourne avec le seul concours des habitants de Aldealsenor. "Ils n’ont fait qu’être eux-mêmes devant la caméra". Les prises de vues, prévues plus courtes, se sont étendues aux quatre saisons. Mercedes Alvarez commente le document en voix off. Le film a été primé dans différents festivals : Cinéma du réel à Paris, Buenos Aires et Rotterdam.