Vigo

Fils du journaliste anarchiste Almereyda, trouvé mort dans sa prison en 1917, Jean Vigo connut une jeunesse difficile, celle d'un écorché vif, d'un orphelin révolté qui se tourna très tôt vers le cinéma. Au début des années 30, il fit la connaissance de Lydu dans un sanatorium des Pyrénées. Leur maladie commune renforça les liens entre les deux jeunes gens. Un amour grandissant naquit alors comme une force libératoire leur permettant d'affronter la maladie et de vivre dans l'instant, de défier le malheur et d'embrasser la vie face à l'adversité.

Ce n'est pas un cinéaste français mais bel et bien un metteur en scène britannique qui s'est intéressé à la vie tumultueuse de Jean Vigo et en particulier à son histoire d'amour qui éclaire la tonalité de son ouvre. Entré dans la légende du 7e Art grâce à trois films météores - A propos de Nice, Zéro de conduite et L'Atalante -, Jean Vigo eut une existence très brève, puisqu'il mourut de la tuberculose à 29 ans Il n'en est pas moins considéré aujourd'hui comme l'un des rares génies que le cinéma ait possédé.