Wild

Cheryl Strayer (« chien errant »), quitte Minneapolis (Minnesota) pour une randonnée de 1 700 kilomètres au cœur du Mojave par le PCT (Pacific Crest Trail), le plus difficile des parcours de l’Ouest américain. Amateure, elle s’est encombrée d’un sac à dos plein d’objets inutiles et porte des bottes trop petites. La chaleur, ses pieds martyrisés, la peur, la soif, la faim… lui donnent rapidement l’envie d’abandonner. Mais elle s’accroche. Alors, durant 94 jours, de confrontations humaines en rencontres animales, elle s’aguerrit, retrouve l’essentiel et se remémore ce qui l’a poussée à entreprendre un tel défi : la mort de sa mère Bobbi, qu’elle adorait mais dont l’optimisme l’agaçait et sa lente dérive dans la drogue, l’alcool et le sexe qui a détruit son couple et l'a coupée de son frère Leif…

Adaptant dans la lignée des plus beaux chefs-d’œuvre américains du genre, de Jeremiah Johnson (Sydney Pollack-1972) à Into the Wild (Sean Penn-2007) le livre autobiographique de Cheryl Strayed, le réalisateur du multiprimé Dallas Buyers Club (2013) offre, pour son onzième film, une ode revigorante à la vie sur fond de quête de soi où l’effort engendre l’apaisement intérieur. La beauté comme la rudesse des paysages participent de la reconstruction et les musiques folk et country nous emportent.