Réalisation :
Roger Michell
Principaux artistes :
Jim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead, Anna Maxwell Martin
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Royaume-Uni
Durée : 1h36
Année de réalisation : 2020
Date de sortie : 11 mai 2022
Distributeur : Pathé
Présentation
En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Cet homme bavard qui refuse l'injustice rendra ce tableau si le gouvernement renonce à faire payer la redevance télévisuelle aux personnes âgées de plus de 75 ans. Sa femme Dorothy l'adore mais est épuisée par ses éternelles croisades. Elle ne comprend pas pourquoi il ne lui a rien dit de son entreprise. En attendant, Kempton doit répondre de ses actes et comparaît au tribunal. Or son combat devient très populaire et il a le soutien de son petit-fils.
Propulsé sur le devant de la scène internationale après Coup de foudre à Notting Hill, Roger Michell est le premier cinéaste à adapter ce fait divers britannique invraisemblable, vieux de 60 ans. Le réalisateur a été attiré par le projet dès la lecture du scénario. « J’avais l’impression de lire une grande comédie Ealing des années 1960, un peu dans le style des films qui se faisaient à l’époque où se situe l’histoire : des films politiques sur des gens ordinaires qui dénoncent des vérités devant le pouvoir en place et tiennent tête aux gouvernements », expliquait Roger Michell, décédé en septembre dernier.
Casting
Réalisation : Roger Michell
Distribution : Jim Broadbent (Kempton Bunton), Helen Mirren (Dorothy Bunton), Fionn Whitehead (Jackie), Anna Maxwell Martin (Ms. Gowling), Jack Bandeira (Kenny Bunton), Aimee Kelly (Irene Boslover), Sian Clifford (Dr Unsworth), Craig Conway (M. Walker), Heather Craney (Debbie), Simon Hubbard (PC Myton), James Wilby (Juge Aarvold), Richard McCabe (Rab Butler)
Casting technique : Richard Bean (Scénario), George Fenton (Musique), Clive Coleman (Scénario)
The Duke : la critique
Avec The Duke, le réalisateur Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill, My Cousin Rachel) renoue avec la comédie britannique. Inspiré d'un fait divers réel, ce nouveau film dresse un portrait comique et touchant de la classe ouvrière des années 1960.
Dans un quartier défavorisé de Newcastle, dans les années 1960, Kempton Bunton est un chauffeur de taxi sexagénaire. Las de subir l'injustice sociale, il se met en tête de dérober le portrait du Duc de Wellington par Francisco Goya à la National Gallery de Londres. Son objectif : prendre l'œuvre en otage jusqu'à obtenir la suppression de la redevance télévisuelle pour les personnes âgées de plus de 75 ans. Ses méfaits enflamment bientôt les médias, en plus de semer la zizanie au sein de son foyer... Mais ce résistant idéaliste est plus que jamais déterminé à faire céder le gouvernement.
Depuis Coup de foudre à Notting Hill, la filmographie de Roger Michell avait perdu de ses couleurs. Avec ce nouveau projet, le réalisateur retrouve son humour pétillant. La recette de cette réussite est somme toute simple : un savant mélange de comédie et de social. Le fait divers en question n'est in fine qu'un prétexte pour dépeindre, avec humour et tendresse, les luttes sociales de l'époque. Du travail de reconstitution à la bande originale, en passant par les images d'archives, l'écrin ne manque pas de charme désuet.
Un duo irrésistible
Si la magie opère, elle le doit également à ses deux interprètes principaux. Le trop rare Jim Broadbent et l'excellente Helen Mirren forment un duo complémentaire. L'amoralité et la mine espiègle du premier tranchent avec la gravité et l'austérité de la seconde. Leur dynamique imparable est ici mise au service d'une réalisation, certes modeste, mais efficace. Loin de chercher l'éclat et la fulgurance, Roger Michell décline plutôt un savoir-faire quasi artisanal. À savoir celui de la « comédie 100% british ».
Fort de son protagoniste roublard (sorte de Robin des Bois du monde ouvrier) et de la drôlerie de son délit, le film joue avec les ficelles comiques qui ont fait le sel du genre : un goût pour l'absurde, un humour pince-sans-rire, un sarcasme flirtant avec le cynisme... Hormis quelques occurrences à un drame familial passé, la légèreté de ton est pleinement revendiquée. Ce choix permet au réalisateur d'éviter les écueils habituels (un trop-plein de sentimentalisme, un discours moralisateur), mais surtout d'inscrire son projet dans un tableau profondément bienveillant et humaniste.
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