De Guillaume Poix, Lorraine de Sagazan, mise en scène Lorraine de Sagazan. Avec Jeanne Favre, Felipe Fonseca Nobre, Jisca Kalvanda, Antonin Meyer-Esquerré, Mathieu Perotto, Victoria Quesnel, Éric Verdin.
Genres :
Théâtre contemporain, Théâtre documentaire
Lieu : Odéon - Ateliers Berthier, Paris 17e
Date de début : 3 mai 2025
Date de fin : 23 mai 2025
Durée : 2h30
Programmation : Dates et horaires : cet évènement est désormais terminé
Présentation
Qui punit-on et pourquoi ? D’où vient la logique de la punition ? Pourquoi le système judiciaire peine-t-il à produire un véritable sentiment de justice chez la plupart des citoyens ? Après une longue immersion au cœur du système pénal contemporain, Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix se focalisent sur la comparution immédiate.
Léviathan est le troisième volet d’un cycle conçu par Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix à partir de questionnements soulevés au cours d’une série de trois cents entretiens. Après La Vie invisible et Un sacre, Léviathan interroge, avec les moyens symboliques et performatifs de la fiction, le système judiciaire, ses béances et ses alternatives. Sous un chapiteau qui déplace l’idée du tribunal, Lorraine de Sagazan imagine un contre-espace, tente de renverser certaines évidences et d’opérer des points de bascule par-delà le bien et le mal.
Le spectacle Léviathan est référencé dans notre rubrique Pièces de théâtre.
Derniers avis sur le spectacle : Léviathan
Avis publié par JB le 21 mai 2025
Belle déception...
Malgré un jeu d'acteur marquant, la pièce est ratée.
Le propos est lourd, la mise en scène passe à côté du sujet.
Même le fond est questionnable : la justice est un cirque ? Les magistrats des marionnettes ? Les accusés sont en fait les victimes ???
Le raisonnement est simpliste vu la complexité du sujet...
Dommage.
Avis publié par A le 5 mai 2025
Enfin, un élément m’a laissé perplexe : la présence du cheval. Peut-être symbolique, peut-être volontairement absurde – mais son rôle m’a semblé si peu articulé au reste qu’il en est devenu un point de confusion.
Je suis convaincu que la metteuse en scène a pensé chaque choix avec soin, y compris la volonté de nous bousculer. Et je respecte profondément cette ambition. Mais je pense aussi que l’équilibre entre impact émotionnel et lisibilité du propos pourrait être affiné.
Ce retour est, bien sûr, entièrement personnel. Il ne remet nullement en cause l’engagement de l’équipe artistique, à qui je souhaite une belle continuation, et le succès mérité d’un travail audacieux.
Avis publié par A le 5 mai 2025
Un cri scénique fort, mais parfois assourdissant
Les comédien·ne·s livrent une performance remarquable, maîtrisée, incarnée avec intensité et justesse. Sur ce point, rien à redire : leur travail force l’admiration.
La mise en scène, quant à elle, prend le parti d’une lecture résolument personnelle de plusieurs affaires judiciaires. Le choix narratif est clair : au lieu d’un commentaire explicite, l’autrice nous propose une immersion brute, sans filtre ni analyse frontale. Cela peut séduire certains, mais pour ma part, j’ai ressenti un certain manque : les grandes questions évoquées en introduction – « Qui est le monstre ? », la critique du système judiciaire – semblent rester en suspens, survolées sans être véritablement explorées.
La scénographie, audacieuse, cherche à provoquer une réaction viscérale. Mais parfois, la frontière entre l’immersion sensorielle et la saturation est ténue. Les effets sonores intenses, les cris venant de toutes parts, la tension constante – tout cela m’a personnellement éloigné du propos, en sollicitant trop mes sens pour que je puisse me concentrer sur le fond.
Je comprends l’intention artistique : plonger le spectateur dans une expérience oppressante, pour qu’il ressente physiquement ce que vivent les personnages. Mais cela peut aussi devenir contre-productif si l’attention est détournée du message central.
Une scène en particulier m’a paru problématique : celle de la juge qui chante. Le chant, utilisé ponctuellement, peut être puissant. Mais prolongé aussi longtemps, avec une diction étirée et une mélodie difficilement accessible, cela a généré de la frustration plus qu’une émotion partagée. D’autant plus dans un contexte déjà très chargé.
J’étais venu, guidé par le résumé, avec l’attente d’une réflexion sur la justice, ses angles morts, ses contradictions. J’ai plutôt vécu une expérience scénique immersive, exigeante, parfois déroutante, voire inconfortable – presque trop.
La fin, elle aussi, questionne : une longue immobilité, tous les regards figés pendant de longues minutes. Un geste artistique fort, certes, mais qui peut perdre en impact si le public n’est pas préparé à une telle durée de silence. Lors de la représentation à laquelle j’ai assisté, plusieurs personnes ont applaudi prématurément, sans doute dans un réflexe de soulagement plus que d’adhésion.
Avis publié par fontenilles frederique le 27 avril 2025
Spectacle courageux, documenté qui donne envie de lire le texte, de l'étudier d'en savoir plus et de s'engager !
Bravo !
Principaux artistes liés à l'événement
Éric Verdin est à l'affiche de Un sacre (interprétation - Les Gémeaux) en 2025, Le Voyage de Gulliver (interprétation - Athénée Théâtre Louis-Jouvet) en 2024 ou encore 20 000 lieues sous les mers (Théâtre de Corbeil-Essonnes) en 2024.
Au cinéma, Éric Verdin a interprété le directeur de l'école dans Profession du père en 2020.
Mathieu Perotto est à l'affiche de Un sacre (interprétation - Les Gémeaux) en 2025, Le Voyage de Gulliver (Athénée Théâtre Louis-Jouvet) en 2024 ou encore Insoutenables longues étreintes (interprétation - Lavoir Moderne Parisien) en 2024.
Au cinéma, Mathieu Perotto a interprété L'avocat dans Courts métrages nommés aux César 2025-Programme 1 en 2025, Eat the Night en 2024 ou encore Le Ravissement en 2023.
Jeanne Favre est à l'affiche de Un sacre (interprétation - Les Gémeaux) en 2025, Un furieux désir de bonheur (interprétation - Points communs - Théâtre des Louvrais) en 2022 ou encore Une maison de poupée (interprétation - Théâtre Silvia Monfort) en 2018.
Au cinéma, Jeanne Favre a interprété Lola dans Les Mains vides en 2003.
Lorraine de Sagazan est à l'affiche de Un sacre (texte, mise en scène - Les Gémeaux) en 2025, Le Silence (adaptation, mise en scène - Comédie-Française - Théâtre du Vieux-Colombier) en 2024 ou encore L'Absence de père (L'Azimut - Théâtre Firmin-Gémier / Patrick Devedjian) en 2022.
Guillaume Poix est à l'affiche de Un sacre (texte - Les Gémeaux) en 2025, Le Silence (adaptation - Comédie-Française - Théâtre du Vieux-Colombier) en 2024 ou encore Si vous voulez de la lumière, Faust I - II - III (texte - Théâtre de la Cité Internationale) en 2023.
Coordonnées du lieu
Odéon - Ateliers Berthier
Adresse : 1 rue André Suares (angle du bd Berthier) 75017 Paris 17eRéservation : 01.44.85.40.40
Site web : www.theatre-odeon.fr
Transports
RER : Porte de Clichy (C)
Bus : Porte de Clichy (28 / 54 / 74 / 163 / 173 / N15 / N51), Boulay (54 / 74 / 163 / N15 / N51), Berthier - Rostropovitch (28)
Tram : Porte de Clichy - Tribunal de Paris (T3b)
Plan d'accès
1 rue André Suares (angle du bd Berthier)
4 avis sur Léviathan
Avis publié par JB le 21 mai 2025
Belle déception...
Malgré un jeu d'acteur marquant, la pièce est ratée.
Le propos est lourd, la mise en scène passe à côté du sujet.
Même le fond est questionnable : la justice est un cirque ? Les magistrats des marionnettes ? Les accusés sont en fait les victimes ???
Le raisonnement est simpliste vu la complexité du sujet...
Dommage.
Avis publié par A le 5 mai 2025
Enfin, un élément m’a laissé perplexe : la présence du cheval. Peut-être symbolique, peut-être volontairement absurde – mais son rôle m’a semblé si peu articulé au reste qu’il en est devenu un point de confusion.
Je suis convaincu que la metteuse en scène a pensé chaque choix avec soin, y compris la volonté de nous bousculer. Et je respecte profondément cette ambition. Mais je pense aussi que l’équilibre entre impact émotionnel et lisibilité du propos pourrait être affiné.
Ce retour est, bien sûr, entièrement personnel. Il ne remet nullement en cause l’engagement de l’équipe artistique, à qui je souhaite une belle continuation, et le succès mérité d’un travail audacieux.
Avis publié par A le 5 mai 2025
Un cri scénique fort, mais parfois assourdissant
Les comédien·ne·s livrent une performance remarquable, maîtrisée, incarnée avec intensité et justesse. Sur ce point, rien à redire : leur travail force l’admiration.
La mise en scène, quant à elle, prend le parti d’une lecture résolument personnelle de plusieurs affaires judiciaires. Le choix narratif est clair : au lieu d’un commentaire explicite, l’autrice nous propose une immersion brute, sans filtre ni analyse frontale. Cela peut séduire certains, mais pour ma part, j’ai ressenti un certain manque : les grandes questions évoquées en introduction – « Qui est le monstre ? », la critique du système judiciaire – semblent rester en suspens, survolées sans être véritablement explorées.
La scénographie, audacieuse, cherche à provoquer une réaction viscérale. Mais parfois, la frontière entre l’immersion sensorielle et la saturation est ténue. Les effets sonores intenses, les cris venant de toutes parts, la tension constante – tout cela m’a personnellement éloigné du propos, en sollicitant trop mes sens pour que je puisse me concentrer sur le fond.
Je comprends l’intention artistique : plonger le spectateur dans une expérience oppressante, pour qu’il ressente physiquement ce que vivent les personnages. Mais cela peut aussi devenir contre-productif si l’attention est détournée du message central.
Une scène en particulier m’a paru problématique : celle de la juge qui chante. Le chant, utilisé ponctuellement, peut être puissant. Mais prolongé aussi longtemps, avec une diction étirée et une mélodie difficilement accessible, cela a généré de la frustration plus qu’une émotion partagée. D’autant plus dans un contexte déjà très chargé.
J’étais venu, guidé par le résumé, avec l’attente d’une réflexion sur la justice, ses angles morts, ses contradictions. J’ai plutôt vécu une expérience scénique immersive, exigeante, parfois déroutante, voire inconfortable – presque trop.
La fin, elle aussi, questionne : une longue immobilité, tous les regards figés pendant de longues minutes. Un geste artistique fort, certes, mais qui peut perdre en impact si le public n’est pas préparé à une telle durée de silence. Lors de la représentation à laquelle j’ai assisté, plusieurs personnes ont applaudi prématurément, sans doute dans un réflexe de soulagement plus que d’adhésion.
Avis publié par fontenilles frederique le 27 avril 2025
Spectacle courageux, documenté qui donne envie de lire le texte, de l'étudier d'en savoir plus et de s'engager !
Bravo !
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