Ici sont les dragons

(suite) ? Il y avait pourtant matière à dérision comme le voyage en train plombé de Lénine, la "farce" Ukrainienne dont le comique des mots, des gestes et de la situation n'a guère évoqué une quelconque bouffonnerie...
Certes, Chaplin n'a pas vaincu Hitler. Seules les armes l'ont fait. Mais il a éveillé les consciences de ceux qui les ont utilisées.
Quand je vais au théâtre, j’en attends toujours matière à réfléchir, à me distraire ou à rire, à nourrir mes connaissances, à interroger mes perceptions ou mes certitudes, à alimenter mes rêves, mon imagination, à me consoler de mes déceptions, à m’en sortir un peu grandi.
Le seul sentiment qui m’a animé à l'issue du spectacle est de questionner la capacité de l'art théâtral à regarder de près l'histoire politique des hommes. Et quand il se fait sans recul, sans "sel et sans épices", sans poésie, quand une vision froidement établie prend le dessus, quand le recours aux ouvrages, aux archives, à l’exhaustivité historique se substituent à la mémoire et aux perceptions de chacun, force est de constater que cet art n’y parvient pas.

Une leçon d'histoire sur le totalitarisme communiste au musée Grévin.
Convoqués dès la première scène, la voix et le corps déchainés, les tripes, la colère et le frisson glacial face au discours de Vladimir Poutine justifiant SON intervention en Ukraine ont fondu comme la neige Russe lors de la débâcle. Il a fallu attendre la dernière scène pour retrouver ces puissantes sensations à tel point que le public retrouvant enfin ses esprits en a presque oublié d’applaudir.
Pourtant, la magie du Soleil opère à plein régime quand les comédiens d’Ariane Mnouchkine provoquent ces émotions fortes dont ils sont capables, quand on les y autorise. Pourtant, avec la seule complicité d'une minuscule maquette et d'une caméra à peine visible dans les mains de Cornélia, astuce salvatrice, presque libératrice, la sève renait et l’image fait sens. Pauvre Cornélia dont le corps exposé donc vivant, présent tout le long du spectacle, en demeure tristement l'unique exemplaire…
Le reste ?
Des comédiens amputés de leur voix, de leur âme et même de leur jeu, comme extraits du musée Grévin, inertes. Des discours, des pages de récits-fleuves impossibles à suivre quand on n'est pas un expert en histoire politique au 20ème siècle. Des scènes répétées à l'envi comme celles de la première guerre mondiale dont la magie ainsi que la portée s'effacent dès le second rappel. Des figures de cire historiques dont les intentions personnelles ou collectives restent floues car présentées sans distance aucune, sans recherche de motivations enfouies dans leurs esprits malveillants, sans même un regard critique. Des dragons condamnés, coupables certes, mais de quoi et pourquoi exactement ? Il faut pour cela que chacun trouve sa propre réponse à la lumière des très nombreux éléments qui lui sont servis sur le plateau ou sur les écrans, et dans lesquels il se perd sans le vouloir.
Pourquoi, à l'instar de Chaplin qui s'est moqué d'Hitler dès 1940 sans faire oublier ce dont il pouvait se révéler capable (et force est de reconnaître qu'il avait vu juste), Ariane Mnouchkine n'a-t-elle pas joué ses meilleures cartes : sa vision pertinente des choses et des hommes, comique et fine en même temps (comme elle l'a fait dans "une chambre en Inde" par exemple), servie par son talent poétique et symbolique ?

Beau temps, petit repas dans le Parc, ambiance prenante comme chaque fois.

Spectacle un peu déroutant mais très beau.

Très bon et beau spectacle ! Mise en scène spectaculaire ! Une belle façon de nous raconter l’histoire. Nous ne pourrons pas voir la suite car nous vivons à Montréal. Mais pourquoi pas faire une tournée comme vous l’aviez fait avec les Atrides.

Choix théâtraux superbement conçus et réalisés. Ouvre la possibilité d’une réflexion idéologique. Accueil dans un lieu quasiment magique.
Réservation facile par L’Officiel, navette très bien.

Passionnant et difficile à suivre historiquement et les décors et leurs changements sont un ballet agréable à regarder.

Nous étions 4, j'ai adoré, le concept, le repas, le spectacle. Les 3 autres ont adoré le concept, l'ambiance. Je retourne à la prochaine saison !

Une vraie expérience de Théâtre populaire, félicitations !

Malaise : Lenine, Trotsky un peu ridiculisés.

Très belle pièce, dynamique et très instructive sur une période souvent peu connue de l'Histoire. Les jeux de décors et de costumes sont de très grande qualité.

Spectacle très documenté, mise en scène brillante, comédiens formidables. Nous n'avons pas vu le temps passer.

Très bon accueil avec un repas partagé avant le spectacle, dans la tradition du théâtre du Soleil. Le spectacle était magnifique, les comédiens investis, les décors grandioses. Pas toujours simple de suivre le fil de cette longue Histoire de la révolution russe mais le théâtre, dans toute sa grandeur, réussit à raconter l'essentiel, tel un témoignage universel et vivant. Merci Mme Ariane Mnouchkine.

Extraordinaire, les scènes sont comme des tableaux, on se plonge dedans, les costumes et les masques très convaincants.
J'ai été transportée pendant 3h, merci à toute la troupe et à ce beau théâtre, un accueil toujours aussi chaleureux avec en prime un grand soleil ce jour là, MERCI.

Spectacle grandiose qui m’incite à reprendre mes livres d’histoire.