Le Bal

Dès les premières images, le spectateur se trouve surpris par l’absence de dialogue. Le film n’est cependant pas muet ; les couples de danseurs qui apparaissent vont évoluer au rythme de refrains dont les paroles sont diffusées dans leurs langues respectives, française et autres. Dans l’ordre chronologique, des années 1920 aux années 1980, sont évoqués par le biais de ces danses les événements historiques et courants musicaux que connut notre pays durant ces décennies : le Front Populaire, La Seconde Guerre Mondiale, la Libération, Mai 1968. Ressurgissent des figures mythiques : Jean Gabin, Fred Astaire et Ginger Rogers, Elvis Presley. Un charme teinté de nostalgie se dégage de ce film singulier, transposition à l’écran par le réalisateur d’Affreux, sales et méchants, Nous nous sommes tant aimés et Une journée singulière, du spectacle représenté par le Théâtre du Campagnol à Antony et Nanterre en 1981. Le Bal reçut trois Césars : Meilleur film français, Meilleur réalisateur et Meilleure musique.